vingt-neuvième pastille, auto-satisfaction.

Je me lève, et je te bouscule, tu n'te réveilles pas, comme d'habitude.
Normal, car comme d'habitude il n'y a personne à côté de moi.
J'attrape une des tablettes de médocs sur la table de nuit, et j'engouffre deux pilules de n'importe quoi.
Un coup d'oeil sur le canapé. Personne.
Pourtant, il y a bien deux verres sur le revêtement PVC et il me semble avoir péniblement éjaculé la nuit dernière. Pas de souvenirs du partenaire de jeu. Parti. Me laissant dans l'ignorance d'un sexe, d'un prénom et même de la réalité de son existence. Rien de très perturbant. Dimanche matin habituel d'un maniaco dépressif, alcoolique et heureux.
J'ai enfin compris pourquoi je m'astreignais à avoir, encore, des relations sexuelles. Hypocondrie! Il y a quelques années j'ai lu que l'orgasme est la meilleure prophylaxie contre le cancer de la prostate. On rigole pas avec le cancer, surtout quand comme moi on déborde d'envie de vivre.
Cool, les cachets commencent à faire effet, je vais pouvoir ouvrir les volets.
C'est dimanche matin et j'ai encore assez de vin pour arriver à demain.

J'aime pas faire de bilans, j'aime pas me vanter, mais putain! j'ai réussi ma vie.
Alors je pense à toi, pauvre connard, qui en ce moment même dans un pavillon de cadre moyen est train de te lever. Tu sais parfaitement avec qui tu as passé la nuit et si tu as ou non baisé. Tu en train d'enfiler ta tenue de sport pour rejoindre un autre pauvre connard. tu te demandes si tu vas prendre ton aîné, puis finalement non, parce-que sinon tu pourras pas faire de blagues de cul. Et tu sifflotes, pauvre connard:  this is my way.......

Putain! que c'est bon d'avoir réussi sa vie.

Amis du Divin Divan, au revoir!